L'époque de "André Beaudry" de 1973 à 1977

L'Autodrome de Québec.

 

C'est à l'automne 1972 qu'un promoteur déjà établi dans la région de Montréal (André Beaudry) se porta acquéreur des installations des mains de Messieurs Claude Rodrigue et René Bussières. Le nouveau propriétaire change l'appellation du Québec Modern Speedway pour l'Autodrome de Québec. Son intention était de contrôler les pistes asphaltées de la province dans le but de créer un circuit provincial.

 

En 1973 il mit en opération un circuit provincial dont le nom était " Le Grand Circuit Dow ". André Beaudry avait réussi un tour de force en se méritant la confiance d'une brasserie qui lui remit une forte somme d'argent pour que ce circuit soit un succès. Plusieurs parmi vous se rappelleront que 1973 fut l'année où nous avons été témoins des meilleures courses à avoir été présentées dans la province. Les pistes de Riverside Speedway, Circuit Deux-Montagnes, Sanair, Mont-Carmel en Mauricie et l'Autodrome de Québec faisaient partie du "Grand Circuit Dow". Le montant important rattaché au championnat de fin de saison et des bourses intéressantes pour chaque épreuve ont attiré de nouveaux participants et ont motivé les coureurs déjà à l'oeuvre à se munir de bonnes voitures.

 

Ce phénomène bouleversa radicalement l'allure de ce sport qui devenait de plus en plus professionnel et dispendieux. Les règlements en vigueur étaient les mêmes que dictait la règlementation de NASCAR. Plusieurs épreuves de championnat NASCAR furent présentées dans la province cette année-là.

 

L'année suivante la disparition du commanditaire majeur eut pour effet d'amener une diminution importante dans les sommes d'argent à remettre aux compétiteurs, ce qui influenca plusieurs pilotes à se départir de leur voiture, ou simplement d'abandonner la compétition dû à des coûts d'opération trop onéreux pour les bourses en jeu.

 

La Direction de l'Autodrome de Québec dût prendre la décision de suspendre la présentation des courses de classe Late Model Sportsman à la fin de la saison 1974, dû à un nombre insuffisant de voitures de cette classe. Il devenait impossible de présenter un spectacle convenable avec un nombre aussi limité de voitures.

 

Du nouveau était à prévoir; dès 1975 la Direction décida d'implanter une nouvelle classe de voitures moins dispendieuses d'opérations. De là naquit la classe Sportsman Limitée.

 

La Direction se doutait que l'avenir serait pénible puisque le fait d'implanter une nouvelle classe de voitures devenait un défi lourd à relever. Le directeur général actuel qui occupait la même fonction à l'époque dû utiliser toutes ses ressources pour convaincre les autres promoteurs d'adopter cette classe. Ces derniers persistèrent à maintenir la classe Late Model Sportsman. Le temps arrange les choses,tandis que l'Autodrome de Québec progressait avec sa classe

Sportsman Limitée, les autres pistes éprouvaient d'énormes difficultés n'ayant pas un nombre suffisant de voitures Late Model Sportsman pour satisfaire leur clientèle.

 

A partir de ce moment, ces promoteurs envisagèrent une solution plus

opportuniste pour l'avenir et c'est à partir de ce moment que la classe

Sportsman Limitée fut une implantée solidement à la grandeur du Québec. A la fin de la saison 1977, dû à des circonstances inconnues, ce promoteur Montréalais délaissa la promotion du sport automobile et se départit de l'Autodrome de Québec.

 

Ce mordu du stock-car nous quitta pour un monde meilleur au cours de l'année 1985.

 

Source : Christian ‘Ti-Gaz’ Genest

                Provenant de l’Album Souvenir de Val-Bélair 1961-1986

                édité par Guy Corriveau.